Maigret se trompe
Un matin pluvieux de novembre, Louise Filon est trouvée assassinée dans son appartement cossu de l'avenue Carnot. Où donc cette ancienne
prostituée, connue dans le milieu du quartier de la Chapelle sous le nom de Lulu, trouvait-elle les ressources nécessaires pour vivre depuis
deux ans dans un immeuble occupé par la haute bourgeoisie ? Son amant de cœur, le musicien de bal musette Pierre Eyraud, dit Pierrot, semble
bien incapable de lui assurer cette existence...
Une confidence de Maigret
Interrogeant Adrien Josset, soupçonné du meurtre de sa femme Christine, Maigret est frappé par l'extrême souci d'exactitude dont témoigne le
suspect. Pharmacien de condition modeste et faible de caractère, Josset est arrivé, grâce à la fortune de son épouse, à occuper un poste
directorial important. Depuis quelques années, l'amour passionné que se vouaient les deux époux est devenu simple complicité ; Josset a
d'ailleurs une maîtresse, sa secrétaire...
Le Pendu de Saint-Pholien
Au buffet de la gare d'une petite ville-frontière entre la Hollande et l'Allemagne, Maigret, intrigué par un individu, le suit jusqu'à son arrivée à Brême. L'inconnu, du nom de Jeunet, se suicide dans sa chambre d'hôtel après avoir constaté qu'on avait substitué à sa valise une autre absolument identique. Maigret, qui a procédé à la substitution lors du voyage en train, constate que ce bagage ne contient que de vieux vêtements tachés de sang.
Frère d'âme
Le chant déchirant d'un tirailleur sénégalais, et la découverte d'un grand écrivain. Moi, Alfa Ndiaye, dernier fils du vieil homme, j’ai vu
les obus malicieux, les ennemis aux yeux bleus, le ventre ouvert de mon plus que frère, Mademba. Par la vérité de Dieu, j’ai entendu le
capitaine Armand et son sifflet de mort, les cris des camarades. Ils disent que je mérite une médaille, que ma famille serait fière de moi.
Moi, Alfa Ndiaye, dernier fils du vieil homme, je suis tirailleur sénégalais....
Maigret et la Grande Perche
" La Grande Perche ", c'est Ernestine, une prostituée qui a eu jadis maille à partir avec le commissaire Maigret. C'est à lui, dont elle a
pu apprécier l'humanité et l'indulgence, qu'elle vient confier le secret qui terrorise son mari. Au cours d'un cambriolage chez un dentiste
de Neuilly, celui-ci a découvert le cadavre d'une femme dans la maison. Ainsi Maigret va-t-il faire la connaissance du Dr Guillaume Serre,
veuf d'une première femme et, dit-il, quitté par la seconde, une Hollandaise du nom de Maria. Maria a-t-elle vraiment regagné Amsterdam ?
Quels secrets ténébreux partagent le dentiste et sa mère, personnalité dominatrice dont il n'a manifestement jamais su s'affranchir ? Au
terme d'un face à face tendu, l'intuition et l'ascendant psychologique de Maigret l'emporteront, lui révélant les abîmes que peuvent receler
des existences en apparence très ordinaires.
Maigret et l indicateur
C'est commode, un indicateur qui vous téléphone, et vous désigne nommément l'assassin que vous cherchez... C'est commode, mais cela n'efface
pas toutes les questions. D'abord, pourquoi la Puce - c'est le surnom de ce petit homme, ancien chasseur de cabaret, guère pris au sérieux
dans le monde des truands - est-il pressé de coffrer Manuel Mori ? Le fait que ce dernier soit depuis trois ans l'amant de Line Marcia,
l'épouse de la victime, est-il une des causes de l'assassinat ? Les uns et les autres ont-ils quelque chose à voir avec le «gang des
châteaux", spécialisé dans le pillage de propriétés isolées ?
Maigret et son mort
— Pardon, madame...
Après des minutes de patients efforts, Maigret parvenait enfin à interrompre sa visiteuse...
— Vous me dites à présent que votre fille vous empoisonne lentement...
— C'est la vérité...
— Tout à l'heure, vous m'avez affirmé avec non moins de force que c'était votre beau-fils qui s'arrangeait pour croiser la femme de chambre
dans les couloirs et pour verser du poison soit dans votre café, soit dans une de vos nombreuses tisanes...
— C'est la vérité...
— Néanmoins...
Il consulta ou feignit de consulter les notes qu'il avait prises au cours de l'entretien, lequel durait depuis plus d'une heure.
— Vous m'avez appris en commençant que votre fille et son mari se haïssent... -
— C'est toujours la vérité, monsieur le commissaire. - Et ils sont d'accord pour vous supprimer ?
— Mais non ! Justement... Ils essayent de m'empoisonner séparément, comprenez-vous ?...
— Et votre nièce Rita ?
— Séparément aussi...
Maigret a l'ecole
Il y a des images qu'on enregistre inconsciemment, avec la minutie d'un appareil photographique, et il arrive que, plus tard, quand on les
retrouve dans sa mémoire, on se creuse la tête pour savoir où on les a vues.Maigret ne se rendait plus compte, après tant d'années, qu'en
arrivant, toujours un peu essoufflé, au sommet de l'escalier dur et poussiéreux de la P.J. il marquait un léger temps d'arrêt et que,
machinalement, son regard allait vers la cage vitrée qui servait de salle d'attente et que certains appelaient l'aquarium, d'autres le
Purgatoire. Peut-être en faisaient-ils tous autant et était-ce devenu une sorte de tic professionnel ? Même quand, comme ce matin-là, un
soleil clair et léger, qui avait la gaieté du muguet, brillait sur Paris et faisait briller les pots roses des cheminées sur les toits, une
lampe restait allumée toute la journée dans le Purgatoire, qui n'avait pas de fenêtre et ne recevait le jour que de l'immense corridor.
Les mouchoirs rouges de Cholet
En 1796, dans un village du bocage vendéen ravagé par les Colonnes Infernales, une poignée de survivants recommence l’histoire du monde. Ces
hommes vivent une aventure où le tragique se mêle au sordide et l’espoir à la frustration. Et c’est peu à peu la résurrection de toute une
paroisse, l’épopée du monde chouan que, même après le génocide de 1793, l’Histoire ne se lasse pas de persécuter – répression ponctuée
d’événements sensationnels, comme en 1808 la désopilante et véridique visite de Napoléon Ier ou, finalement, le dérisoire et décevant retour
des Bourbons.
Les Mouchoirs rouges de Cholet, un superbe roman historique qui dresse un tableau foisonnant de la vie rurale d’autrefois, une
belle histoire émouvante et drôle, riche en rebondissements et péripéties.
Sur les chemins noirs
"Il m'aura fallu courir le monde et tomber d'un toit pour saisir que je disposais là, sous mes yeux, dans un pays si proche dont j'ignorais
les replis, d'un réseau de chemins campagnards ouverts sur le mystère, baignés de pur silence, miraculeusement vides. La vie me laissait une
chance, il était donc grand temps de traverser la France à pied sur mes chemins noirs. Là, personne ne vous indique ni comment vous tenir,
ni quoi penser, ni même la direction à prendre". Sylvain Tesson.
L'Enchanteur
Qui ne connaît pas Merlin ? Il se joue du temps qui passe, reste jeune et beau, vif et moqueur, tendre, pour tout dire Enchanteur. Et
Viviane, la seule femme qui ne l'ait pas jugé inaccessible, et l'aime ? Galaad, dit Lancelot du Lac ? Guenièvre, son amour mais sa reine, la
femme du roi Arthur ? Elween, sa mère, qui le conduit au Graal voilé ? Perceval et Bénie ? Les chevaliers de la Table Ronde ? Personne comme
Barjavel, qui fait le récit de leurs amours, des exploits chevaleresques et des quêtes impossibles, à la frontière du rêve, de la légende et
de l'Histoire.
Aurélien
«La seule chose qu'il aima d'elle tout de suite, ce fut la voix. Une voix de contralto chaude, profonde, nocturne. Aussi mystérieuse que les yeux de biche sous cette chevelure d'institutrice. Bérénice parlait avec une certaine lenteur. Avec de brusques emballements, vite réprimés qu'accompagnaient des lueurs dans les yeux comme des feux d'onyx. Puis soudain, il semblait, très vite, que la jeune femme eût le sentiment de s'être trahie, les coins de sa bouche s'abaissaient, les lèvres devenaient tremblantes, enfin tout cela s'achevait par un sourire, et la phrase commencée s'interrompait, laissant à un geste gauche de la main le soin de terminer une pensée audacieuse, dont tout dans ce maintien s'excusait maintenant.»
L'âge de la discrétion
« Reflets, échos, se renvoyant à l’infini : j’ai découvert la douceur d’avoir derrière moi un long passé. Je n’ai pas le temps de
me le raconter, mais souvent à l’improviste je l’aperçois en transparence au fond du moment présent ; il lui donne sa couleur, sa
lumière comme les roches ou les sables se reflètent dans le chatoiement de la mer. Autrefois je me berçais de projets, de promesses ;
maintenant, l'ombre des jours défunts veloute mes émotions, mes plaisirs. »
Les scrupules de Maigret
Qui dit la vérité ? Le nommé Marton, personnage inquiet et fragile, convaincu que sa femme veut l'empoisonner à petit feu ? Ou la froide
Gisèle Marton, qui affirme avec un léger mépris que son mari est neurasthénique ? L'un et l'autre en tout cas sont assez étranges pour
éveiller la curiosité et le flair de Maigret. Lequel découvrira sans trop de peine l'amant de Gisèle Marton, et les tendres sentiments qui
unissent Xavier Marton à sa belle-soeur. Pas de quoi déranger un commissaire. Quand il y aura bel et bien un mort, ce sera différent... Nous
découvrons ici le héros de Georges Simenon plongé dans des traités sur les psychoses et les névroses. Il n'y apprendra guère que ce qu'il
savait déjà : nous sommes tous, à notre façon, un peu dérangés.
Le port des brumes
Quand on avait quitté Paris, vers trois heures, la foule s’agitait encore dans un frileux soleil d’arrière-saison. Puis, vers Mantes, les
lampes du compartiment s’étaient allumées. Dès Evreux, tout était noir dehors. Et maintenant, à travers les vitres où ruisselaient des
gouttes de buée, on voyait un épais brouillard qui feutrait d’un halo les lumières de la voie. Bien calé dans son coin, la nuque sur le
rebord de la banquette, Maigret, les yeux mi-clos, observait toujours, machinalement, les deux personnages, si différents l’un de l’autre,
qu’il avait devant lui. Le capitaine Joris dormait, la perruque de travers sur son fameux crâne, le complet fripé. Et Julie, les deux mains
sur son sac en imitation de crocodile, fixait un point quelconque de l’espace, en essayant de garder, malgré sa fatigue, une attitude
réfléchie. Joris ! Julie !
L'ombre chinoise
Raymond Couchet a été assassiné dans le bureau directorial, près du laboratoire de sa firme, au fond de la cour d'un immeuble situé place
des Vosges. Une importante somme d'argent a été volée. L'enquête de Maigret se déroule dans trois milieux. Place des Vosges, le commissaire
découvre, vivant dans une ambiance étouffante, Edgar et Juliette Martin, celle-ci ayant été la première épouse de Couchet. A l'Hôtel Pigalle
voisinent, sans se connaître, Nine Moinard, maîtresse de la victime depuis six mois, et Roger Couchet, fruit du premier mariage de Raymond
Couchet. Roger vit d'expédients et « empruntait » souvent de l'argent à son père. Enfin, dans l'appartement cossu du boulevard Haussmann où
habitait la victime, Maigret observe la veuve, femme sans caractère issue de la haute bourgeoisie. Maigret soupçonne d'abord Roger, dont la
situation matérielle est précaire, mais le jeune homme se suicide de façon inexplicable (en fait, il connaissait la vérité). Le commissaire
ne possédera la clé de l'énigme qu'après avoir fouillé le passé de la victime et celui de Juliette Martin. Cette dernière a épousé Raymond
Couchet quand il n'était qu'un aventurier qui ratait tout ce qu'il entreprenait. Elle a divorcé et a épousé Martin, fonctionnaire sans
envergure qui avait le mérite de gagner sa vie régulièrement et l'avantage d'une retraite assurée. Lorsque Couchet est devenu riche, elle
s'est rendu compte qu'elle avait manqué la bonne affaire : aigrie, elle a accablé Martin de reproches et l'a incité finalement à voler de
l'argent à son premier mari qu'elle pouvait observer à longueur de journées depuis les fenêtres de son appartement. Pour la contenter,
Martin a donc volé Couchet pendant une absence de ce dernier. Sa femme, qui observait la scène, a vu que Martin laissait dans le bureau un
indice compromettant, s'est rendue à son tour dans le bureau et, rencontrant Couchet, l'a abattu... inutilement, car le pauvre Martin, rongé
de remords, était allé jeter l'argent dans la Seine. Apprenant cet acte qu'elle juge insensé, Juliette sombrera dans la folie. Germaine
Couchet sera sans doute la seule héritière, en dépit du testament de la victime qui voulait partager sa fortune entre Germaine, Juliette et
Nine, « ses trois femmes ».
Maigret et le voleur paresseux
Il y eut un vacarme pas loin de sa tête et Maigret se mit à remuer, maussade, comme effrayé, un de ses bras battant l’air en dehors des
draps. Il avait conscience d’être dans son lit, conscience aussi de la présence de sa femme qui, mieux éveillée que lui, attendait dans
l’obscurité sans rien oser dire.
Sur quoi il se trompait – pendant quelques secondes tout au moins – c’était sur la nature de ce bruit insistant, agressif, impérieux. Et
c’était toujours en hiver, par temps très froid, qu’il se trompait de la sorte.
Maigret et les braves gens
Au lieu de grogner en cherchant l'appareil à tâtons dans l'obscurité comme il en avait l'habitude quand le téléphone sonnait au milieu de la
nuit, Maigret poussa un soupir de soulagement.
Déjà il ne se souvenait plus nettement du rève auquel il était arraché, mais il savait que c'était un rève désagré il tentait d'expliquer à
quelqu'un d'important, dont il ne voyait pas le visage et qui était très mécontent de lui, que ce n'était pas sa faute, qu'il fallait
montrer de la patience à son égard, quelques jours de patience seulement, parce qu'il avait perdu l'habitude et qu'il se sentait mou, mal
dans sa peau. Qu'on lui fasse confiance et ce ne serait pas long. Surtout, qu'on ne le regarde pas d'un air réprobateur ou ironique...
Maigret a peur
Tout à coup, entre deux petites gares dont il n'aurait pu dire le nom et dont il ne vit presque rien dans l'obscurité, sinon des lignes de
pluie devant une grosse lampe et des silhouettes humaines qui poussaient des chariots, Maigret se demanda ce qu'il faisait là. Peut-ètre
s'était-il assoupi un moment dans le compartiment surchauffé ? Il ne devait pas avoir perdu entièrement conscience car il savait qu'il était
dans un train; il en entendait le bruit monotone; il aurait juré qu'il avait continué à voir, de loin en loin, dans l'étendue obscure des
champs, les fenètres éclairées d'une ferme isolée. Tout cela, et l'odeur de suie qui se mélangeait à celle de ses vètements mouillés,
restait réel, et aussi un murmure régulier de voix dans un compartiment voisin, mais cela perdait en quelque sorte de son actualité, cela ne
se situait plus très bien dans l'espace, ni surtout dans le temps.
L'amie de Madame Maigret
Un billet anonyme, une perquisition, des dents humaines retrouvées dans un calorifère... Maigret n'hésite pas à incarcérer Steuvels, un
relieur belge établi rue de Turenne. Mais qui a été tué ? Et pourquoi ? La presse s'empare de l'affaire. Liotard, le jeune avocat de
Steuvels, soigne sa publicité. Et l'enquête piétine. Cependant, Madame Maigret, en se rendant chez son dentiste, square d'Anvers, a lié
connaissance avec une jeune femme italienne, accompagnée d'un enfant de deux ans. Le jour où celle-ci lui confie l'enfant durant deux
heures, sans explication, elle s'ouvre à son mari. Or cette Gloria était au service d'une riche comtesse récemment assassinée à l'hôtel
Claridge... Et c'est finalement Madame Maigret qui va mettre son mari sur la piste. Une piste tortueuse qui, du Claridge au square d'Anvers,
et du square d'Anvers à la rue de Turenne, le mènera à la vérité.
Maigret, Lognon et les gangsters
Surnommé l'inspecteur Malgracieux à cause de son humeur et de son aspect sinistre, Lognon se croit sans cesse persécuté : il est convaincu
qu'une vaste conspiration nuit à son avancement. Or, voici que se présente l'affaire de sa vie : une nuit, un corps est jeté d'une voiture
sur la chaussée ; aussitôt arrive une autre voiture, dont le conducteur enlève le corps. Lognon qui a assisté à la scène décide d'agir sans
en référer à ses chefs, mais bientôt sa femme reçoit la visite d'inquiétants personnages parlant anglais. Effrayé, Lognon raconte tout à
Maigret, lequel prend l'affaire en main d'autant que le jour même, Lognon est attaqué, et se retrouve à l'hôpital, sérieusement blessé.
La premiere enquete de Maigret
Qui a tiré un coup de revolver, en pleine nuit, dans l'hôtel particulier de la puissante famille Gendreau-Balthazar, rue Chaptal? Tout jeune secrétaire du commissariat du quartier Saint-Georges, Jules Maigret se voit confier une enquête officieuse - car on n'attaque pas de front ces gens de la haute société, aux relations influentes. Maigret va habilement débrouiller l'écheveau des secrets de la famille Gendreau. En particulier les ambitions d'Hector, fondateur de la dynastie: assurer à sa descendance un nom à particule. Comment la vanité mêlée aux intérêts d'argent peut déboucher sur le meurtre, c'est ce que nous découvrirons au terme de l'enquête. Enquête inutile. Maigret apprendra que les riches méritent des égards auxquels d'autres classes sociales n'ont pas droit...
Maigret et le fantôme
Il était un peu plus de une heure, cette nuit-là, quand la lumière s’éteignit dans le bureau de Maigret. Le commissaire, les yeux gros de fatigue, poussa la porte du bureau des inspecteurs, où le jeune Lapointe et Bonfils restaient de garde. – Bonne nuit, les enfants, grommela-t-il. Dans le vaste couloir, les femmes de ménage balayaient et il leur adressa un petit signe de la main. Comme toujours à cette heure-là, il y avait un courant d’air et l’escalier qu’il descendait en compagnie de Janvier était humide et glacé.
Maigret
Avant d'ouvrir les yeux, Maigret fronça les sourcils, comme s'il se fût méfié de cette voix qui venait lui crier tout au fond de son sommeil :
- Mon oncle !...
Les paupières toujours closes, il soupira, tâtonna le drap de lit et comprit qu'il ne rêvait pas, qu'il se passait quelque chose puisque sa main n'avait pas rencontré, là où il eût dû être, le corps chaud de Mme Maigret.
Il ouvrit enfin les yeux. La nuit était claire. Mme Maigret, debout près de la fenêtre à petits carreaux, écartait le rideau cependant qu'en bas quelqu'un secouait la porte et que le bruit se répercutait dans toute la maison.
- Mon oncle ! C'est moi...