Maigret se trompe
Un matin pluvieux de novembre, Louise Filon est trouvée assassinée dans son appartement cossu de l'avenue Carnot. Où donc cette ancienne
prostituée, connue dans le milieu du quartier de la Chapelle sous le nom de Lulu, trouvait-elle les ressources nécessaires pour vivre depuis
deux ans dans un immeuble occupé par la haute bourgeoisie ? Son amant de cœur, le musicien de bal musette Pierre Eyraud, dit Pierrot, semble
bien incapable de lui assurer cette existence...
Une confidence de Maigret
Interrogeant Adrien Josset, soupçonné du meurtre de sa femme Christine, Maigret est frappé par l'extrême souci d'exactitude dont témoigne le
suspect. Pharmacien de condition modeste et faible de caractère, Josset est arrivé, grâce à la fortune de son épouse, à occuper un poste
directorial important. Depuis quelques années, l'amour passionné que se vouaient les deux époux est devenu simple complicité ; Josset a
d'ailleurs une maîtresse, sa secrétaire...
Le Pendu de Saint-Pholien
Au buffet de la gare d'une petite ville-frontière entre la Hollande et l'Allemagne, Maigret, intrigué par un individu, le suit jusqu'à son arrivée à Brême. L'inconnu, du nom de Jeunet, se suicide dans sa chambre d'hôtel après avoir constaté qu'on avait substitué à sa valise une autre absolument identique. Maigret, qui a procédé à la substitution lors du voyage en train, constate que ce bagage ne contient que de vieux vêtements tachés de sang.
Frère d'âme
Le chant déchirant d'un tirailleur sénégalais, et la découverte d'un grand écrivain. Moi, Alfa Ndiaye, dernier fils du vieil homme, j’ai vu
les obus malicieux, les ennemis aux yeux bleus, le ventre ouvert de mon plus que frère, Mademba. Par la vérité de Dieu, j’ai entendu le
capitaine Armand et son sifflet de mort, les cris des camarades. Ils disent que je mérite une médaille, que ma famille serait fière de moi.
Moi, Alfa Ndiaye, dernier fils du vieil homme, je suis tirailleur sénégalais....
Maigret voyage
Les affaires les plus empoisonnantes sont celles qui ont l’air si banales au début qu’on ne leur attache pas d’importance. C’est un peu
comme ces maladies qui commencent d’une façon sourde, par de vagues malaises. Quand on les prend enfin au sérieux, il est souvent trop tard.
C’était Maigret qui avait dit ça, jadis, à l’inspecteur Janvier, un soir qu’ils s’en revenaient tous les deux par le Pont-Neuf au Quai des
Orfèvres.
Mais, cette nuit, Maigret ne commentait pas les événements qui se déroulaient, car il dormait profondément, dans son appartement du
boulevard Richard-Lenoir à côté de Mme Maigret.
S’il s’était attendu à des embêtements, ce n’est pas à l’hôtel George-V qu’il aurait pensé, un endroit dont on parle plus souvent à la
rubrique mondaine des journaux que dans les faits divers, mais à la fille d’un député qu’il avait été obligé de convoquer à son bureau pour
lui recommander de ne plus se livrer à certaines excentricités.
Maigret et la Grande Perche
" La Grande Perche ", c'est Ernestine, une prostituée qui a eu jadis maille à partir avec le commissaire Maigret. C'est à lui, dont elle a
pu apprécier l'humanité et l'indulgence, qu'elle vient confier le secret qui terrorise son mari. Au cours d'un cambriolage chez un dentiste
de Neuilly, celui-ci a découvert le cadavre d'une femme dans la maison. Ainsi Maigret va-t-il faire la connaissance du Dr Guillaume Serre,
veuf d'une première femme et, dit-il, quitté par la seconde, une Hollandaise du nom de Maria. Maria a-t-elle vraiment regagné Amsterdam ?
Quels secrets ténébreux partagent le dentiste et sa mère, personnalité dominatrice dont il n'a manifestement jamais su s'affranchir ? Au
terme d'un face à face tendu, l'intuition et l'ascendant psychologique de Maigret l'emporteront, lui révélant les abîmes que peuvent receler
des existences en apparence très ordinaires.
Maigret et l indicateur
C'est commode, un indicateur qui vous téléphone, et vous désigne nommément l'assassin que vous cherchez... C'est commode, mais cela n'efface
pas toutes les questions. D'abord, pourquoi la Puce - c'est le surnom de ce petit homme, ancien chasseur de cabaret, guère pris au sérieux
dans le monde des truands - est-il pressé de coffrer Manuel Mori ? Le fait que ce dernier soit depuis trois ans l'amant de Line Marcia,
l'épouse de la victime, est-il une des causes de l'assassinat ? Les uns et les autres ont-ils quelque chose à voir avec le «gang des
châteaux", spécialisé dans le pillage de propriétés isolées ?
Maigret et son mort
— Pardon, madame...
Après des minutes de patients efforts, Maigret parvenait enfin à interrompre sa visiteuse...
— Vous me dites à présent que votre fille vous empoisonne lentement...
— C'est la vérité...
— Tout à l'heure, vous m'avez affirmé avec non moins de force que c'était votre beau-fils qui s'arrangeait pour croiser la femme de chambre
dans les couloirs et pour verser du poison soit dans votre café, soit dans une de vos nombreuses tisanes...
— C'est la vérité...
— Néanmoins...
Il consulta ou feignit de consulter les notes qu'il avait prises au cours de l'entretien, lequel durait depuis plus d'une heure.
— Vous m'avez appris en commençant que votre fille et son mari se haïssent... -
— C'est toujours la vérité, monsieur le commissaire. - Et ils sont d'accord pour vous supprimer ?
— Mais non ! Justement... Ils essayent de m'empoisonner séparément, comprenez-vous ?...
— Et votre nièce Rita ?
— Séparément aussi...
Maigret a l'ecole
Il y a des images qu'on enregistre inconsciemment, avec la minutie d'un appareil photographique, et il arrive que, plus tard, quand on les
retrouve dans sa mémoire, on se creuse la tête pour savoir où on les a vues.Maigret ne se rendait plus compte, après tant d'années, qu'en
arrivant, toujours un peu essoufflé, au sommet de l'escalier dur et poussiéreux de la P.J. il marquait un léger temps d'arrêt et que,
machinalement, son regard allait vers la cage vitrée qui servait de salle d'attente et que certains appelaient l'aquarium, d'autres le
Purgatoire. Peut-être en faisaient-ils tous autant et était-ce devenu une sorte de tic professionnel ? Même quand, comme ce matin-là, un
soleil clair et léger, qui avait la gaieté du muguet, brillait sur Paris et faisait briller les pots roses des cheminées sur les toits, une
lampe restait allumée toute la journée dans le Purgatoire, qui n'avait pas de fenêtre et ne recevait le jour que de l'immense corridor.
Les mouchoirs rouges de Cholet
En 1796, dans un village du bocage vendéen ravagé par les Colonnes Infernales, une poignée de survivants recommence l’histoire du monde. Ces
hommes vivent une aventure où le tragique se mêle au sordide et l’espoir à la frustration. Et c’est peu à peu la résurrection de toute une
paroisse, l’épopée du monde chouan que, même après le génocide de 1793, l’Histoire ne se lasse pas de persécuter – répression ponctuée
d’événements sensationnels, comme en 1808 la désopilante et véridique visite de Napoléon Ier ou, finalement, le dérisoire et décevant retour
des Bourbons.
Les Mouchoirs rouges de Cholet, un superbe roman historique qui dresse un tableau foisonnant de la vie rurale d’autrefois, une
belle histoire émouvante et drôle, riche en rebondissements et péripéties.
Sur les chemins noirs
"Il m'aura fallu courir le monde et tomber d'un toit pour saisir que je disposais là, sous mes yeux, dans un pays si proche dont j'ignorais
les replis, d'un réseau de chemins campagnards ouverts sur le mystère, baignés de pur silence, miraculeusement vides. La vie me laissait une
chance, il était donc grand temps de traverser la France à pied sur mes chemins noirs. Là, personne ne vous indique ni comment vous tenir,
ni quoi penser, ni même la direction à prendre". Sylvain Tesson.
L'Enchanteur
Qui ne connaît pas Merlin ? Il se joue du temps qui passe, reste jeune et beau, vif et moqueur, tendre, pour tout dire Enchanteur. Et
Viviane, la seule femme qui ne l'ait pas jugé inaccessible, et l'aime ? Galaad, dit Lancelot du Lac ? Guenièvre, son amour mais sa reine, la
femme du roi Arthur ? Elween, sa mère, qui le conduit au Graal voilé ? Perceval et Bénie ? Les chevaliers de la Table Ronde ? Personne comme
Barjavel, qui fait le récit de leurs amours, des exploits chevaleresques et des quêtes impossibles, à la frontière du rêve, de la légende et
de l'Histoire.
Aurélien
«La seule chose qu'il aima d'elle tout de suite, ce fut la voix. Une voix de contralto chaude, profonde, nocturne. Aussi mystérieuse que les yeux de biche sous cette chevelure d'institutrice. Bérénice parlait avec une certaine lenteur. Avec de brusques emballements, vite réprimés qu'accompagnaient des lueurs dans les yeux comme des feux d'onyx. Puis soudain, il semblait, très vite, que la jeune femme eût le sentiment de s'être trahie, les coins de sa bouche s'abaissaient, les lèvres devenaient tremblantes, enfin tout cela s'achevait par un sourire, et la phrase commencée s'interrompait, laissant à un geste gauche de la main le soin de terminer une pensée audacieuse, dont tout dans ce maintien s'excusait maintenant.»
L'âge de la discrétion
« Reflets, échos, se renvoyant à l’infini : j’ai découvert la douceur d’avoir derrière moi un long passé. Je n’ai pas le temps de
me le raconter, mais souvent à l’improviste je l’aperçois en transparence au fond du moment présent ; il lui donne sa couleur, sa
lumière comme les roches ou les sables se reflètent dans le chatoiement de la mer. Autrefois je me berçais de projets, de promesses ;
maintenant, l'ombre des jours défunts veloute mes émotions, mes plaisirs. »
Les scrupules de Maigret
Qui dit la vérité ? Le nommé Marton, personnage inquiet et fragile, convaincu que sa femme veut l'empoisonner à petit feu ? Ou la froide
Gisèle Marton, qui affirme avec un léger mépris que son mari est neurasthénique ? L'un et l'autre en tout cas sont assez étranges pour
éveiller la curiosité et le flair de Maigret. Lequel découvrira sans trop de peine l'amant de Gisèle Marton, et les tendres sentiments qui
unissent Xavier Marton à sa belle-soeur. Pas de quoi déranger un commissaire. Quand il y aura bel et bien un mort, ce sera différent... Nous
découvrons ici le héros de Georges Simenon plongé dans des traités sur les psychoses et les névroses. Il n'y apprendra guère que ce qu'il
savait déjà : nous sommes tous, à notre façon, un peu dérangés.
Le port des brumes
Quand on avait quitté Paris, vers trois heures, la foule s’agitait encore dans un frileux soleil d’arrière-saison. Puis, vers Mantes, les
lampes du compartiment s’étaient allumées. Dès Evreux, tout était noir dehors. Et maintenant, à travers les vitres où ruisselaient des
gouttes de buée, on voyait un épais brouillard qui feutrait d’un halo les lumières de la voie. Bien calé dans son coin, la nuque sur le
rebord de la banquette, Maigret, les yeux mi-clos, observait toujours, machinalement, les deux personnages, si différents l’un de l’autre,
qu’il avait devant lui. Le capitaine Joris dormait, la perruque de travers sur son fameux crâne, le complet fripé. Et Julie, les deux mains
sur son sac en imitation de crocodile, fixait un point quelconque de l’espace, en essayant de garder, malgré sa fatigue, une attitude
réfléchie. Joris ! Julie !
L'ombre chinoise
Raymond Couchet a été assassiné dans le bureau directorial, près du laboratoire de sa firme, au fond de la cour d'un immeuble situé place
des Vosges. Une importante somme d'argent a été volée. L'enquête de Maigret se déroule dans trois milieux. Place des Vosges, le commissaire
découvre, vivant dans une ambiance étouffante, Edgar et Juliette Martin, celle-ci ayant été la première épouse de Couchet. A l'Hôtel Pigalle
voisinent, sans se connaître, Nine Moinard, maîtresse de la victime depuis six mois, et Roger Couchet, fruit du premier mariage de Raymond
Couchet. Roger vit d'expédients et « empruntait » souvent de l'argent à son père. Enfin, dans l'appartement cossu du boulevard Haussmann où
habitait la victime, Maigret observe la veuve, femme sans caractère issue de la haute bourgeoisie. Maigret soupçonne d'abord Roger, dont la
situation matérielle est précaire, mais le jeune homme se suicide de façon inexplicable (en fait, il connaissait la vérité). Le commissaire
ne possédera la clé de l'énigme qu'après avoir fouillé le passé de la victime et celui de Juliette Martin. Cette dernière a épousé Raymond
Couchet quand il n'était qu'un aventurier qui ratait tout ce qu'il entreprenait. Elle a divorcé et a épousé Martin, fonctionnaire sans
envergure qui avait le mérite de gagner sa vie régulièrement et l'avantage d'une retraite assurée. Lorsque Couchet est devenu riche, elle
s'est rendu compte qu'elle avait manqué la bonne affaire : aigrie, elle a accablé Martin de reproches et l'a incité finalement à voler de
l'argent à son premier mari qu'elle pouvait observer à longueur de journées depuis les fenêtres de son appartement. Pour la contenter,
Martin a donc volé Couchet pendant une absence de ce dernier. Sa femme, qui observait la scène, a vu que Martin laissait dans le bureau un
indice compromettant, s'est rendue à son tour dans le bureau et, rencontrant Couchet, l'a abattu... inutilement, car le pauvre Martin, rongé
de remords, était allé jeter l'argent dans la Seine. Apprenant cet acte qu'elle juge insensé, Juliette sombrera dans la folie. Germaine
Couchet sera sans doute la seule héritière, en dépit du testament de la victime qui voulait partager sa fortune entre Germaine, Juliette et
Nine, « ses trois femmes ».
Maigret et le voleur paresseux
Il y eut un vacarme pas loin de sa tête et Maigret se mit à remuer, maussade, comme effrayé, un de ses bras battant l’air en dehors des
draps. Il avait conscience d’être dans son lit, conscience aussi de la présence de sa femme qui, mieux éveillée que lui, attendait dans
l’obscurité sans rien oser dire.
Sur quoi il se trompait – pendant quelques secondes tout au moins – c’était sur la nature de ce bruit insistant, agressif, impérieux. Et
c’était toujours en hiver, par temps très froid, qu’il se trompait de la sorte.
Maigret et les braves gens
Au lieu de grogner en cherchant l'appareil à tâtons dans l'obscurité comme il en avait l'habitude quand le téléphone sonnait au milieu de la
nuit, Maigret poussa un soupir de soulagement.
Déjà il ne se souvenait plus nettement du rève auquel il était arraché, mais il savait que c'était un rève désagré il tentait d'expliquer à
quelqu'un d'important, dont il ne voyait pas le visage et qui était très mécontent de lui, que ce n'était pas sa faute, qu'il fallait
montrer de la patience à son égard, quelques jours de patience seulement, parce qu'il avait perdu l'habitude et qu'il se sentait mou, mal
dans sa peau. Qu'on lui fasse confiance et ce ne serait pas long. Surtout, qu'on ne le regarde pas d'un air réprobateur ou ironique...
Maigret a peur
Tout à coup, entre deux petites gares dont il n'aurait pu dire le nom et dont il ne vit presque rien dans l'obscurité, sinon des lignes de
pluie devant une grosse lampe et des silhouettes humaines qui poussaient des chariots, Maigret se demanda ce qu'il faisait là. Peut-ètre
s'était-il assoupi un moment dans le compartiment surchauffé ? Il ne devait pas avoir perdu entièrement conscience car il savait qu'il était
dans un train; il en entendait le bruit monotone; il aurait juré qu'il avait continué à voir, de loin en loin, dans l'étendue obscure des
champs, les fenètres éclairées d'une ferme isolée. Tout cela, et l'odeur de suie qui se mélangeait à celle de ses vètements mouillés,
restait réel, et aussi un murmure régulier de voix dans un compartiment voisin, mais cela perdait en quelque sorte de son actualité, cela ne
se situait plus très bien dans l'espace, ni surtout dans le temps.
L'amie de Madame Maigret
Un billet anonyme, une perquisition, des dents humaines retrouvées dans un calorifère... Maigret n'hésite pas à incarcérer Steuvels, un
relieur belge établi rue de Turenne. Mais qui a été tué ? Et pourquoi ? La presse s'empare de l'affaire. Liotard, le jeune avocat de
Steuvels, soigne sa publicité. Et l'enquête piétine. Cependant, Madame Maigret, en se rendant chez son dentiste, square d'Anvers, a lié
connaissance avec une jeune femme italienne, accompagnée d'un enfant de deux ans. Le jour où celle-ci lui confie l'enfant durant deux
heures, sans explication, elle s'ouvre à son mari. Or cette Gloria était au service d'une riche comtesse récemment assassinée à l'hôtel
Claridge... Et c'est finalement Madame Maigret qui va mettre son mari sur la piste. Une piste tortueuse qui, du Claridge au square d'Anvers,
et du square d'Anvers à la rue de Turenne, le mènera à la vérité.
Maigret, Lognon et les gangsters
Surnommé l'inspecteur Malgracieux à cause de son humeur et de son aspect sinistre, Lognon se croit sans cesse persécuté : il est convaincu
qu'une vaste conspiration nuit à son avancement. Or, voici que se présente l'affaire de sa vie : une nuit, un corps est jeté d'une voiture
sur la chaussée ; aussitôt arrive une autre voiture, dont le conducteur enlève le corps. Lognon qui a assisté à la scène décide d'agir sans
en référer à ses chefs, mais bientôt sa femme reçoit la visite d'inquiétants personnages parlant anglais. Effrayé, Lognon raconte tout à
Maigret, lequel prend l'affaire en main d'autant que le jour même, Lognon est attaqué, et se retrouve à l'hôpital, sérieusement blessé.
La premiere enquete de Maigret
Qui a tiré un coup de revolver, en pleine nuit, dans l'hôtel particulier de la puissante famille Gendreau-Balthazar, rue Chaptal? Tout jeune secrétaire du commissariat du quartier Saint-Georges, Jules Maigret se voit confier une enquête officieuse - car on n'attaque pas de front ces gens de la haute société, aux relations influentes. Maigret va habilement débrouiller l'écheveau des secrets de la famille Gendreau. En particulier les ambitions d'Hector, fondateur de la dynastie: assurer à sa descendance un nom à particule. Comment la vanité mêlée aux intérêts d'argent peut déboucher sur le meurtre, c'est ce que nous découvrirons au terme de l'enquête. Enquête inutile. Maigret apprendra que les riches méritent des égards auxquels d'autres classes sociales n'ont pas droit...
Maigret et le fantôme
Il était un peu plus de une heure, cette nuit-là, quand la lumière s’éteignit dans le bureau de Maigret. Le commissaire, les yeux gros de fatigue, poussa la porte du bureau des inspecteurs, où le jeune Lapointe et Bonfils restaient de garde. – Bonne nuit, les enfants, grommela-t-il. Dans le vaste couloir, les femmes de ménage balayaient et il leur adressa un petit signe de la main. Comme toujours à cette heure-là, il y avait un courant d’air et l’escalier qu’il descendait en compagnie de Janvier était humide et glacé.
Maigret
Avant d'ouvrir les yeux, Maigret fronça les sourcils, comme s'il se fût méfié de cette voix qui venait lui crier tout au fond de son sommeil :
- Mon oncle !...
Les paupières toujours closes, il soupira, tâtonna le drap de lit et comprit qu'il ne rêvait pas, qu'il se passait quelque chose puisque sa main n'avait pas rencontré, là où il eût dû être, le corps chaud de Mme Maigret.
Il ouvrit enfin les yeux. La nuit était claire. Mme Maigret, debout près de la fenêtre à petits carreaux, écartait le rideau cependant qu'en bas quelqu'un secouait la porte et que le bruit se répercutait dans toute la maison.
- Mon oncle ! C'est moi...
Maigret à New York
Paisiblement retiré à Meung-sur-Loire, le commissaire Maigret se laisse convaincre par un tout jeune homme, Jean Maura, de l'accompagner à
New York. Maura s'inquiète pour son père, un homme d'affaires d'origine française, qui semble en proie à de graves soucis.
Maigret va se trouver aux prises avec une ténébreuse affaire. Le jeune Maura disparaît inexplicablement. Bien des années plus tôt, Maura
père a débarqué à New York avec un ami, Daumale, violoniste de son état. Qu'est-ce qui les a séparés ? Qu'est devenu l'enfant mis au monde
par Jessie, à l'époque la maîtresse de Maura ? Un lourd secret expliquerait-il que l'homme d'affaires soit victime d'un chantage ?
L'affaire sera élucidée, mais le commissaire, sur le bateau qui le ramène en France, se demandera ce qu'il est allé faire, au juste, dans la
métropole américaine qui ne l'a guère emballé.
Maigret et l'homme tout seul
Il n'était que neuf heures du matin et il faisait déjà chaud. Maigret, qui avait tombé la veste, dépouillait paresseusement son courrier en jetant parfois un coup d'oeil par la fenêtre, et le feuillage des arbres du quai des Orfèvres n'avait pas un frémissement, la Seine était plate et lisse comme de la soie. On était en août. Lucas, Lapointe et une bonne moitié des inspecteurs étaient en vacances. Janvier et Torrence avaient pris les leurs en juillet et Maigret comptait passer une bonne partie de septembre dans sa maison de Meung-sur-Loire qui ressemblait à un presbytère.
La folle de Maigret
La police n'en finirait pas, si elle devait tout prendre au sérieux. Par exemple, les craintes de cette vieille dame, à l'évidence un peu
dérangée, qui prétend ètre suivie et ajoute que des objets bougent chez elle... Pourtant, Léontine de Caramé est bel et bien retrouvée
assassinée dans son appartement.
Maigret doit-il soupçonner Angèle, qui ne fréquentait guère sa vieille tante que dans l'espoir de toucher l'héritage ? Y a-t-il un lien
entre cette affaire et le subit départ pour Toulon du Grand Marcel, barman bien connu de la police et amant d'Angèle ?
Il n'y avait pas d'argent chez Léontine lorsqu'elle a été tuée. Mais les tiroirs des vieilles dames renferment parfois des secrets autrement
surprenants...
Maigret se défend
Dites donc, Maigret...
Un bout de phrase dont le commissaire se souviendrait plus tard, mais qui, sur le moment, ne l'avait pas frappe. Tout etait familier: le
decor, les visages, et meme les gestes des personnages, si familier qu'on n'y pretait plus attention. Cela se passait rue Popincourt, a
quel-ques centaines de metres du boulevard Richard-Lenoir, chez les Pardon, ou les Maigret avaient l'habitude, depuis plusieurs annees, de
diner une fois par mois. Et, une fois par mois, le docteur et sa femme venaient diner chez le commissaire.
Maigret et les vieillards
Le comte Armand de Saint-Hilaire vit avec sa gouvernante, Jaquette Larrieu, dans sa paisible maison natale de la rue Saint-Dominique. Depuis cinquante ans, un amour platonique, presque mystique, le lie à Isabelle, fille du duc de S..., devenue par un mariage de raison princesse de V... Le mari octogénaire de celle-ci vient de mourir, de sorte qu'elle va pouvoir enfin épouser celui qui, cinquante ans plus tôt, a renoncé à elle faute d'argent, mais avec lequel elle a échangé quotidiennement, depuis sa jeunesse, une volumineuse correspondance. Or, trois jours après le décès du prince de V..., Jaquette Larrieu trouve Saint-Hilaire tué de plusieurs balles dans son bureau.
Maigret et l'homme du banc
Comment Louis Thouret, marié, habitant Juvisy et magasinier de son état, a-t-il pu finir tué d'un coup de couteau dans une impasse proche du
boulevard Saint-Martin ?
C'est en se posant cette question que Maigret va découvrir une existence étrange, la double vie d'un homme très ordinaire. Depuis longtemps,
Thouret était pour sa femme un inconnu. Depuis longtemps, il n'était plus magasinier. Depuis longtemps, il mentait, mû par une crainte
dérisoire et plus forte que tout.
A quelle déchéance progressive ce mensonge initial a pu conduire le défunt, c'est ce que Maigret comprendra peu à peu, en explorant une de
ces vies à la fois ordinaires et mystérieuses qu'excelle à camper Georges Simenon
L'affaire Saint-Fiacre
Dans l'église du village de Saint-Fiacre, la comtesse, femme au cœur fragile, succombe à une crise cardiaque. Il s'agit bien pourtant d'un crime commis à l'aide d'une simple coupure de journal diffusant une fausse nouvelle glissée dans le missel de la comtesse de Saint-Fiacre : une lettre anonyme avait prévenu les services de police judiciaire. Maigret assiste impuissant au forfait. Il rencontre ensuite les suspects, mais évoque surtout les souvenirs qui affluent de son enfance passée en ces lieux.
Le Fou de Bergerac
Blessé par un mystérieux agresseur au cours de son voyage, Maigret s'est arrêté dans un triste état à Bergerac. A l'hôtel d'Angleterre, il
occupe la meilleure chambre et, cloué au lit, il contemple la grand-place provinciale toute d'ombre et de lumière. Une scène de théâtre
derrière laquelle s'agite un fou. Un fou – le commissaire en est persuadé – qui parle, qui rit, qui va et vient comme tout le monde.
Paralysé et impénétrable, immobile, bien calé contre ses oreillers, Maigret scrute, enflamme, galvanise les habitants de cette petite ville.
Peu à peu, des choses troubles et dramatiques apparaissent. On donnerait cher pour le voir disparaître.
– Vous êtes obstiné, commissaire ?
– Vous savez, quand on est couché toute la journée et qu'on n'a rien à faire...
Maigret chez le ministre
Comme toujours quand il rentraitchez lui le soir, au mème endroit du trottoir, un peu après le bec de gaz, Maigret leva la tête vers les fenêtres éclairées de son appartement. Il ne s'en rendait plus compte. Peut-être, si on lui avait demandé à brûle-pourpoint s'il y avait de la lumière ou non, aurait-il hésité à répondre. De mème, par une sorte de manie, entre le second et le troisième étage, commençait-il à déboutonner son pardessus pour prendre la clef dans la poche de son pantalon alors qu'invariablement la porte s'ouvrait dès qu'il posait le pied sur le paillasson.
Maigret et le marchand de vin
Qui a pu assassiner Oscar Chabut, opulent négociant en vins, réputé pour sa férocité en affaires, alors qu'il sortait avec sa secrétaire
d'une maison de rendez-vous ? Quel est le personnage insaisissable qui, à chaque stade de l'enquête, met ses pas dans les pas de Maigret,
lui écrit, lui téléphone même, pour lui dépeindre Chabut comme une crapule ? La vérité n'échappera pas longtemps au plus célèbre enquêteur
que la P.J.
ait compté dans ses rangs...Mais ici, comme dans ses dizaines d'enquêtes, c'est moins la vérité des faits qui intéresse Maigret que celle
des hommes. C'est la personnalité de Chabut qu'il reconstitue post-Mortem, à petites touches, au gré des témoignages et des aveux. Et c'est
une vérité humaine encore qui le fascinera en écoutant la confession de l'assassin. vérité toujours confuse, imparfaite, en demi-teintes,
qui donne à l'univers romanesque de Georges Simenon son ambiance et sa saveur inimitables.
Maigret et le client du samedi
Léonard Planchon est un homme médiocre et faible, disgracié de surcroît (il a un bec-de-lièvre), qui a repris, à la mort de son patron, une petite entreprise de peinture assez prospère. Plusieurs samedis consécutifs, on l'a vu à la P.J. faisant antichambre pour parler au commissaire Maigret, mais repartant toujours avant d'être reçu. Ce « client du samedi », comme on l'appelle au quai des Orfèvres, se présente - un samedi également - à l'appartement du commissaire ; il connaît par les journaux sa compréhension et veut s'ouvrir à lui d'une idée qui l'obsède : tuer sa femme et son amant, Roger Prou, un bel homme, avantageux et costaud, qui travaille chez Planchon où, peu à peu, il prend la place du patron. Celui-ci, qui se sent devenir étranger dans sa propre maison, la déserte pour s'attarder dans les bistrots. Comme il n'est pas résigné à perdre son entreprise et sa petite fille Isabelle, il n'a trouvé d'autre issue que celle qu'il révèle à Maigret.
Maigret et monsieur Charles
Voilà longtemps que Nathalie Sabin-Levesque sait à quoi s'en tenir sur les fugues de son mari. Tandis qu'elle sombre peu à peu dans
l'alcool, rejetée par l'entourage de ce confortable notaire du faubourg Saint-Germain, Gérard, qui ne l'aime plus, se distrait dans les
boîtes de nuit des Champs-Elysées, où les professionnelles le connaissent sous le nom de monsieur Charles.
Mais cela fait un mois maintenant que Gérard n'a pas reparu...
C'est à l'histoire d'un couple depuis longtemps désuni que Maigret va s'intéresser ici, telle que lui permettent de la reconstituer les
témoignages des amis et des domestiques. Et à une femme dont l'ascension sociale aura été payée du prix de la solitude et de la déchéance.
Mon ami Maigret
- Vous étiez sur le seuil de votre établissement ?
- Oui, mon commissaire.
C'était inutile de le reprendre. Quatre ou cinq fois, Maigret avait essayé de lui faire dire « monsieur le commissaire ». Quelle importance
cela avait-il ? Quelle importance avait tout ceci ?
- Une voiture grise, de grand sport, s'est arrêtée un instant et un homme en est descendu, presque en voltige, c'est bien ce que vous avez
déclaré ?
- Oui, mon commissaire.
- Pour entrer dans votre boîte, il a dû passer tout contre vous et il vous a même légèrement bousculé. Or, au-dessus de la porte, il existe
une enseigne lumineuse au néon.
- Elle est violette, mon commissaire.
- Et alors ?
- Alors rien.
- C'est parce que votre enseigne est violette que vous êtes incapable de reconnaître l'individu qui, un instant plus tard, écartant la
portière de velours, a vidé son revolver sur votre barman ?
La patience de Maigret
Depuis longtemps Maigret surveillait le vieux Palmari, qu'il soupçonnait de diriger un gang de voleurs de bijoux, et sa maîtresse Aline, son seul contact avec l'extérieur depuis qu'il ait perdu l'usage de ses jambes. Et voilà que Palmari est assassiné. Maigret va s'intéresser au représentant Fernand Barillard, ami de la victime et amant d'Aline, à sa femme Mina et au vieux père sourd-muet de celle-ci, Jef Claes. Quels liens et quels conflits ont pu se nouer entre ces personnages ? Deux jours d'enquête suffiront au commissaire pour couronner des années de patience. Sans qu'il parvienne toutefois à empêcher un second meurtre...
Maigret et la vieille dame
Le très célèbre roman de Simenon, enfin adapté. Pour tous les amateurs de roman policier et du Commissaire Maigret. Qui pouvait vouloir tuer la vieille Valentine Besson, dont la servante, Rose, est morte d'avoir bu un verre d'eau destiné à sa patronne, et contenant des somnifères ? Maigret, appelé à faire la lumière sur ce meurtre, soupçonne un moment Arlette, la fille de Valentine, qui semble avoir une vie privée assez trouble avec son mari, Théo. Mais la cupidité ne peut être le mobile : la vieille dame ne possédait plus que des copies de bijoux, répliques de la fabuleuse collection jadis constituée par son mari. Sur ces entrefaites, Valentine abat d'un coup de revolver un " rôdeur " qui n'est autre que le frère de Rose. Pour Maigret, qui vient de découvrir une émeraude authentique, les pièces du puzzle commencent à s'assembler... Dans une atmosphère de vacances balnéaires, ce sont de bien sombres mystères qui vont peu à peu être dévoilés par le sagace enquêteur.
La danseuse du Gai-Moulin
– Qui est-ce ?…
– Je ne sais pas ! C’est la première fois qu’il vient, dit Adèle en exhalant la fumée de sa cigarette.
Et elle décroisa paresseusement les jambes, tapota ses cheveux sur les tempes, plongea le regard dans un des miroirs tapissant la salle pour
s’assurer que son maquillage n’était pas défait.
Elle était assise sur une banquette de velours grenat, en face d’une table supportant trois verres de porto. Elle avait un jeune homme à sa
gauche, un jeune homme à droite.
– Vous permettez, mes petits ?…
Elle leur adressa un sourire gentil, confidentiel, se leva et, balançant les hanches, traversa la salle pour s’approcher de la table du
nouvel arrivant.
Les quatre musiciens du jour, sur un signe du patron, ajoutaient leur voix à celle des instruments. Un seul couple dansait : une femme
attachée à la maison et le danseur professionnel.
Nos amis les animaux
Les griffes du petit chat
Prudence et Mira sont deux soeurs très curieuses... et parfois un peu peureuses. Alors quand leur oncle Timothée arrive avec son petit chat,
elles pensent tout de suite : danger, ça griffe ! Mais Timothée va leur prouver qu'un chat ne griffe jamais sans raison, car lui aussi
ressent des émotions.
Un tueur à ma porte
Daniel s'est brulé les yeux lors d'un séjour aux sports d'hiver. Quelques jours après son retour, il est réveillé en pleine nuit par un cri et des râles venant de la rue. Y aurait-il un blessé ? Daniel se précipite à la fenêtre mais il ne voit rien. L'assassin, lui, l'a très bien vu. Et il n'a pas l'intention de laisser un témoin aussi gênant lui échapper...
Nos amis les animaux
Huit pattes, quelle chance !
Ce soir, Prudence et Mira découvrent Spider-Man entre soeurs. Mais à la fin du film, Mira est terrifiée par les araignées. Ces petites bêtes
à huit pattes se cachent PARTOUT. Heureusement, l'oncle Timothée est là pour leur apprendre que les araignées sont aussi inoffensives
qu'intelligentes... et utiles !
Nos amis les animaux
Le sanctuaire des chevaux
Prudence et Mira aiment les chevaux, mais si elles en croisaient un vrai, elles ne feraient pas les fières. C’est si grand, un cheval, et si
imprévisible… Alors l’oncle Timothée leur propose d’aller à la rencontre de ces animaux majestueux, dans un refuge. L’endroit idéal pour
découvrir que chaque cheval a sa personnalité !
Sur la dalle
- Le dolmen dont tu m'as parlé, Johan, il est bien sur la route du petit pont ? - À deux kilomètres après le petit pont, ne te trompe pas.
Sur ta gauche, tu ne peux pas le manquer. Il est splendide, toutes ses pierres sont encore debout. - Ça date de quand, un dolmen ? - Environ
quatre mille ans. - Donc des pierres pénétrées par les siècles. C'est parfait pour moi. - Mais parfait pour quoi ? - Et cela servait à quoi,
ces dolmens ? demanda Adamsberg sans répondre. - Ce sont des monuments funéraires. Des tombes, si tu préfères, faites de pierres dressées
recouvertes par de grandes dalles. J'espère que cela ne te gêne pas. - En rien. C'est là que je vais aller m'allonger, en hauteur sur la
dalle, sous le soleil. - Et qu'est-ce que tu vas foutre là-dessus ? - Je ne sais pas, Johan.
Entre deux mondes
Fuyant un régime sanguinaire et un pays en guerre, Adam a envoyé sa femme Nora et sa fille Maya à six mille kilomètres de là, dans un
endroit où elles devraient l'attendre en sécurité. Il les rejoindra bientôt, et ils organiseront leur avenir. Mais arrivé là-bas, il ne les
trouve pas. Ce qu'il découvre, en revanche, c'est un monde entre deux mondes pour damnés de la Terre entre deux vies. Dans cet univers sans
loi, aucune police n'ose mettre les pieds. Un assassin va profiter de cette situation. Dès le premier crime, Adam décide d'intervenir.
Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il est flic, et que face à l'espoir qui s'amenuise de revoir un jour Nora et Maya, cette enquête est le
seul moyen pour lui de ne pas devenir fou. Bastien est un policier français. Il connaît cette zone de non-droit et les terreurs qu'elle
engendre. Mais lorsque Adam, ce flic étranger, lui demande son aide, le temps est venu pour lui d'ouvrir les yeux sur la réalité et de faire
un choix, quitte à se mettre en danger.